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Comme tous les végétaux, les herbes de votre gazon ont un besoin impératif de certains éléments. Ce sont l’eau, l’air, la lumière et les éléments nutritifs. Ces quatre éléments sont indispensables au quotidien, ils permettent aux herbacées de grandir et d’être en bonne santé. L’entretien pelouse sert donc à s’assurer que la pelouse dispose toujours d’eau et d’éléments nutritifs, et ai accès à la lumière. En plus, cela permet de limiter la présence d’indésirables (nuisibles, mauvaises herbes, etc.).

Pour grandir, l’herbe va puiser dans le sol de l’eau et des éléments nutritifs. Principalement de l’azote, du phosphore et du potassium, et aussi d’autres éléments en plus petites quantités : du calcium, du magnésium, du fer, du soufre etc. Ensuite, pour se nourrir, l’herbe, en se servant de la lumière du soleil et de l’eau qu’elle vient de capter, va transformer le dioxyde de carbone (CO2) de l’air en glucides. On appelle ce processus la photosynthèse.

On voit bien que les quatre éléments (eau, air, lumière, éléments nutritifs) sont indispensables à la bonne santé de votre pelouse. Sans lumière, pas de photosynthèse, sans éléments nutritifs, pas de croissance etc. La phase d’entretien pelouse sert donc à éviter qu’un des éléments ne viennent à manquer, pour que les herbacées soient toujours en bonne santé.

Pour bien entretenir sa pelouse, voici donc les principales tâches à faire :

Chaque tâche d’entretien est particulière : elle se déroule à une période et une fréquence donnée (voir pour certaines à un moment de la journée précis), s’effectue à l’aide d’un certain matériel, nécessite de prendre des précautions particulières etc.
Voyons chacune de ces tâches d’entretien pelouse un peu plus en détail.

La tonte de la pelouse

Tondre son gazon est sans doute la tâche d’entretien pelouse la plus courante. En France, on tond sa pelouse en moyenne 15 à 30 fois dans l’année. Cette fréquence dépend de l’usage que l’on fait de son terrain, du climat et des variétés d’herbacées que l’on a planté.

Cette tâche permet évidemment d’obtenir une pelouse propre, à l’aspect soigné. Si on ne la réalise pas, au contraire, on obtient très vite un terrain à l’aspect négligé.

Mais à part pour cet aspect esthétique, pourquoi tondre sa pelouse ?

D’une part parce que cela favorise le taillage. Ce phénomène, propre à différentes espèces de végétaux, permet d’obtenir plusieurs tiges à partir de la coupe d’une seule. C’est un peu comme si l’on coupait la branche d’un arbre et qu’à la place deux nouvelles branches poussaient. Tondre son gazon permet donc d’augmenter le nombre d’herbes sur son terrain. Ainsi, les touffes d’herbacées de la pelouse paraîtront plus denses, plus épaisses, plus compactes.

D’autre part, tondre sa pelouse permet de lutter contre les mauvaises herbes. En effet, lorsque vous passez la tondeuse, vous coupez non seulement les herbacées, mais aussi les mauvaises herbes. Celles-ci se reproduisent souvent en semant des graines. Donc en les coupant avant qu’elles n’aient pu se reproduire, vous limitez leurs propagations, et même, vous les éliminez. L’augmentation de la densité de la pelouse permet aussi de priver ces mauvaises herbes de lumière, d’eau ou d’éléments nutritifs, ce qui conduira tout autant à leurs extinctions.

Pour en savoir plus sur les fréquences et les périodes de tonte, la manière de procéder, le choix du matériel adéquat etc., lisez notre dossier spécial tonte de gazon.

Le désherbage

Voici sans nul doute la tâche la plus ingrate de l’entretien pelouse. Qui y a t-il en effet de stimulant à arracher les mauvaises herbes qui poussent dans son gazon ? Pas grand chose, à part peut être la promesse d’une pelouse homogène, dense, dépourvue de plantes parasites.

Cependant, le désherbage est une opération particulièrement bénéfique pour la santé de votre pelouse.

En effet, que sont les mauvaises herbes ? Au final, ce sont des végétaux qui viennent s’implanter naturellement sur votre pelouse. Ces indésirables sont donc les habitantes “historiques” de votre terrain. Celles qui étaient là avant que vous ne retourniez le sol et que vous ne plantiez votre pelouse. Et contrairement aux herbacées de votre gazon, que vous avez dû semer, planter, arroser etc., elles n’ont eu nul besoin de l’intervention humaine pour se développer.

Aussi, que se passera-t-il si vous ne les enlevez pas ? Qui va gagner, entre la mauvaise herbe “qui se débrouille” et l’herbacée “qui a besoin de vous” ? Assurément la mauvaise herbe ! Elle va se reproduire, étouffez les autres plantes, et coloniser tout votre terrain lentement mais sûrement. Elles partent avec un avantage : elles sont habituées aux conditions climatiques, à la texture du sol, au degré de précipitations etc.

Désherber son terrain permet donc de lutter contre cette invasion, et par la même occasion d’obtenir un gazon beau et homogène. C’est une opération importante dans l’entretien pelouse, qu’il ne faudra pas négliger. Mais des techniques existent pour alléger ce travail pénible.

Pour en savoir plus sur les différents types de désherbage (manuel, chimique, thermique), identifier les mauvaises herbes ou même apprendre à faire votre propre désherbant, lisez notre dossier sur le désherbage.

L’arrosage de la pelouse

L’arrosage de la pelouse est une autre tâche courante de l’entretien pelouse. Cela permet tout simplement d’apporter de l’eau aux herbacées, pour leur permettre de vivre. Habituellement, cette eau est fournie à la pelouse via la pluie. Mais à certains périodes, comme pendant l’été, il ne pleut pas assez, si bien que les herbes se déshydratent. C’est à ce moment qu’il faudra arroser son gazon.

Attention, la déshydratation des herbacées peut avoir différentes causes. Cela peut être dû à un manque de pluie, mais pas seulement.

Pour identifier si le manque d’eau vient bien d’un manque de pluie ou d’une autre raison, le plus simple est sûrement de s’équiper d’un pluviomètre. Cet appareil permet de mesurer la quantité d’eau qu’il est tombé, et on peut ainsi savoir si il faut arroser son terrain où non.

Pour en savoir plus sur l’arrosage de la pelouse, de la période où arroser à la bonne fréquence, en passant par le matériel à utiliser, lisez notre dossier complet.

L’engrais pelouse

Fertiliser sa pelouse est une tâche moins courante que les précédentes. En effet, si tondre son gazon est une évidence, beaucoup personne n’ajoute jamais d’engrais sur leurs terrains. Pourtant, il peut être utile de le faire au moins une fois dans l’année, afin d’apporter des éléments nutritifs aux herbes de votre gazon.

En effet, au bout d’un certain temps, le sol de votre pelouse s’appauvrit. Les éléments nutritifs dont ont besoin les herbes, comme l’azote, le phophore ou le potassium, se font plus rares. Il faut donc enrichir la terre pour combler les besoins nutritifs des herbes. Pour cela, on va épandre de l’engrais pelouse sur le terrain.

Si on ne le fait pas, le résultat ne sera pas immédiatement visible. Contrairement à des herbes déshydratées par exemple, des herbacées “affamées” ne vont pas jaunir ou se recroqueviller sur elles mêmes. Mais petit à petit, la pelouse va devenir plus fragile. Elle sera par exemple plus sensible aux maladies. Les brins d’herbes s’arracheront aussi plus facilement, parce que les racines seront moins développées.

Si vous ne voulez pas épandre de l’engrais sur votre gazon, pour des raisons écologiques ou autre, sachez qu’il existe d’autres solutions pour apporter des éléments nutritifs à votre pelouse :

Pour en savoir plus, par exemple pour apprendre à décrypter la notice d’un engrais, la méthode pour fertiliser son gazon ou pour choisir un épandeur, voici un guide complet sur l’engrais pelouse.

La scarification pelouse

Après avoir planté sa pelouse, au bout de quelques années, des résidus de végétaux (racines, herbes, feuilles mortes etc.) peuvent s’agglutiner à la surface du sol et former une couche. D’abord fine, elle peut grandir petit à petit pour finalement mesurer plusieurs centimètres d’épaisseur. Cette couche, appelée feutrage, empêche petit à petit le contact entre l’air et la terre, ce qui pose plusieurs problèmes.

Déjà, l’eau de pluie pourra moins facilement pénétrer dans le sol, puisqu’elle est devra traverser d’abord la couche de feutre. Il en va de même pour l’air, qui n’est plus en contact direct avec le sol, ainsi que les éléments nutritifs que l’on peut vouloir ajouter (engrais, terreau, compost etc.). Les herbacées seront donc petit à petit déshydratées, en manque de minéraux, car les racines auront du mal à satisfaire leurs besoins.

Ensuite, l’eau qui reste en surface va avoir un effet néfaste sur la pelouse : cela va favoriser le développement de mousse. En effet, cet organisme végétal affectionne particulièrement l’humidité, et s’épanouira donc à la surface de votre gazon. Attention, car une fois installée, la mousse se développe vite et peut rapidement étouffer toute la pelouse.

La solution est donc évidement d’éliminer cette couche de feutrage, en procédant à une scarification du terrain. Cette opération permet de supprimer cette couche de résidus, pour que le sol soit de nouveau en contact avec l’air, et que l’eau puisse pénétrer facilement dans la terre.

Cette opération s’effectue avec un râteau ou un scarificateur. Pour en savoir, voici le dossier sur la scarification pelouse.

Aérer la terre

Il peut arriver, au fil des années, que la terre sur laquelle on a planté son gazon devienne trop compacte, trop dure. Sur un sol argileux, ce phénomène est d’ailleurs accentué. Or, cela pose certains problèmes pour les herbacées.

Premièrement, les racines vont avoir beaucoup plus de mal à pousser et se développer. Elles vont rester quasiment au même endroit, ne réussissant pas à déplacer la terre compacte qui se trouve autour d’elles. Elles vont donc puiser l’eau et les éléments nutritifs au même endroit, et vont rapidement épuiser les ressources du sol.

Deuxièmement, l’eau va moins facilement pénétrer dans le sol, et les racines auront donc moins d’eau à capter. De plus, l’eau qui va stagner en surface va favoriser le développement de mousse, qui peut rapidement devenir néfaste à votre pelouse.

Contrairement à une terre meuble et légère, un sol compact va donc être néfaste aux herbacées. Elles vont petit à petit s’asphyxier, se déshydrater, et être en mauvaise santé. Il est donc très important d’aérer la terre de son gazon dans ce cas, pour que les racines puissent de nouveau mouvoir sans trop de difficultés, et que l’eau et les éléments nutritifs pénètrent bien dans le sol.

L’aération de son sol permet justement, en prélevant de petites carottes de terre, de décompacter son terrain. On pourra ensuite déposer du terreau, afin de modifier la structure du sol pour l’alléger. Ou on pourra ajouter de l’engrais, pour apporter des éléments nutritifs au gazon, qui seront ainsi directement au contact des racines via ces trous. Pour en savoir plus sur la manière d’aérer la terre, voici un guide complet sur cette tâche d’entretien pelouse.

Le terreautage

Le terreautage est, comme son nom l’indique, l’action d’ajouter du terreau. C’est une tâche d’entretien pelouse qu’il faut faire ponctuellement, souvent en complément d’autres taches, une scarification ou une aération du sol par exemple. Le terreautage présente certaines similarités avec la fertilisation, qui est l’action d’épandre de l’engrais sur sa pelouse.

En effet, le principal point commun est que dans les deux matières on trouve des éléments nutritifs. Notamment de l’azote, du phosphore et du potassium (de symboles chimiques respectifs N, P et K). Le terreau, comme l’engrais, permet donc d’apporter de la nourriture aux herbes lorsque le sol s’appauvri. Cela permet aussi d’ailleurs d’enrichir la terre de divers éléments organiques : écorce, minéraux etc.

Mais le terreau fait parti de la famille des amendements, c’est à dire qu’il peut aussi modifier la structure du sol. C’est là sa principale différence avec l’engrais. En le mélangeant à la terre, on peut par exemple rendre le sol moins acide, ou moins compact. C’est très intéressant pour corriger des conditions un peu défavorables aux herbacées.

On conseille de faire un terreautage juste après avoir scarifier ou aérer son terrain. De cette manière, le terreau se mélangera mieux à la terre, puisque les éléments nutritifs pénétreront directement en profondeur dans le sol. Ils pourront ainsi être rapidement captés par les racines des herbes de votre pelouse.

Pour en savoir plus sur la composition du terreau, la manière de terreauter son gazon ou le type de matériel à utiliser, n’hésitez pas à approfondir le sujet. Le dossier sur le terreautage se trouve ici !

Rouler le gazon

Parmi les différentes tâches d’entretien pelouse, nous avons vu que l’une d’elle permet de décompacter un sol trop tassé. Il s’agit de l’aération du sol, qui consiste à retirer des petites carottes de terre, afin de laisser respirer le terrain et de lutter contre l’étouffement des racines. Cette action est particulièrement utile lorsque la terre était argileuse.

Mais que se passe-t-il, lorsqu’à l’inverse, le sol est de nature sableuse et que le terrain n’est pas assez compact ? C’est à dire quand de petites poches d’air viennent déchausser les brins d’herbes ? Il faut cette fois tasser le sol, c’est ce que l’on appelle rouler le gazon.

En effet, cette opération s’effectue avec un rouleau, comme ceux que l’on trouve pour aplatir les routes. Le poids de cet engin va permettre de tasser le sol, et de supprimer les poches d’air.

La meilleur période pour passer le rouleau dans son gazon est une fois les gelées terminées, c’est à dire vers mars ou avril. En effet, les poches d’air apparaissent principalement en raison des gelées, qui font gonfler et dégonfler la terre. A noter qu’on peut aussi rouler son gazon en automne, après la dernière tonte de l’année, afin de bien rechausser les brins d’herbes qui seraient sur le point de s’arracher.

Pour en savoir plus, lisez notre guide sur la manière de rouler le gazon.

L’entretien pelouse en huit étapes

En résumé, voici les huit principales tâches d’entretien pelouse :

 

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