Lorsque l’on vient de planter sa pelouse, on se retrouve avec un gazon beau, dense, en pleine santé. Mais cela peut malheureusement changer au fil des ans : les mauvaises herbes peuvent s’inviter, la pelouse jaunir ou se clairsemer etc. Il faut donc l’entretenir, par exemple en désherbant, ou tout simplement en la tondant. Ou en réalisant une scarification pelouse, qui permettra, pour faire simple, d’éliminer et réduire les risques de mousses, et de laisser respirer les brins d’herbacée.
Avant de voir tout ça en détail, voilà ce qui se passe quand le gazon pousse : les racines des herbes finissent par s’emmêler, ce qui forme une couche organique entre la partie verte des herbes et la terre. A ces racines s’ajoutent d’autres végétaux : de l’herbe tondue et non ramassée, des feuille mortes décomposées etc. Cet amas de résidus organique finit par créer une couche de plusieurs centimètres, que l’on appelle feutrage.
Cette couche devient peu à peu imperméable, ce qui a plusieurs effets néfastes pour la pelouse :
- déjà, les racines des graminées de gazon, situées dans la terre (donc sous cette couche de résidus), ne reçoivent plus d’eau. Les brins d’herbe se déshydratent donc, et les brins d’herbe deviennent plus fragiles, moins denses.
- ensuite, cette couche de feutrage est propice à la création de mousse. En effet, cet organisme affectionne particulièrement un environnement humide. Cette mousse viendra ensuite grossir l’épaisseur de la couche de feutrage, comme elle deviendra plus épaisse elle retiendra mieux l’eau… On est en présence d’une cercle vicieux.
La solution ? Supprimer cette couche de feutrage, ou du moins réduire son épaisseur. C’est cela qu’on appelle une scarification pelouse. Concrètement, on va tout simplement venir griffer cette couche pour la fragiliser et la casser. Ensuite, les résidus enchevêtrés vont pouvoir être ramassés facilement (on les ramasse évidement pour ne pas qu’ils puissent reformer une nouvelle couche de feutrage).
Scarifier sa pelouse, c’est donc la griffer pour ensuite ramasser les résidus qui s’enchevêtraient les uns aux autres. En pratiquant une scarification régulière de sa pelouse, on pourra ainsi limiter la hauteur du feutrage. Cela permettra de toujours laisser respirer la terre, laissera passer l’eau, empêchera la formation de mousse. La pelouse sera plus dense, plus solide. Elle paraîtra plus belle.
Quelques précisions
La scarification pelouse est une opération importante pour lutter contre la présence de mousse dans son gazon.
Seuls les gros brins d’herbe coupés posent problème, puisqu’ils s’ajoutent au feutrage. Les plus petits brins se dégradent plus vite, et apporte même des éléments nutritifs au sol. C’est pour cela qu’on pratique l’herbicyclage.
Les premières années après avoir planter du gazon, il n’est pas nécessaire de le scarifier. En effet, la couche de feutrage, composée des racines mortes, n’a pas eu le temps de se former. Il faut compter au minimum deux à trois ans après avoir semer sa pelouse pour faire sa première scarification.
La couche de résidus organique s’appelle une couche de feutrage. C’est le nom utilisé pour parler de cette couche formé de racines mortes, de brins d’herbe (provenant d’une précédente tonte) et de mousse. On parle aussi de feutre.
Quand scarifier sa pelouse ?
On sacrifie sa pelouse au maximum deux fois par an. Il n’est pas nécessaire de le faire plus souvent, déjà parce qu’en six mois la couche de feutrage n’a pas eu le temps de se reformer, et ensuite parce que ça reste une opération assez traumatisante pour la pelouse.
Il est conseiller de scarifier pendant les saisons:
- d’automne, vers le mois de septembre ou octobre. Cela permettra de ressemer ensuite de la pelouse sur les coins abîmés, et les jeunes pousses auront le temps de se fortifier avant les premières gelées.
- du printemps, vers les mois de mars ou avril, c’est à dire avant les premières tontes et après les dernières gelées.
Pour rappel, on ne scarifie pas les premières années après avoir planter son gazon, car la couche de feutre n’a pas eu le temps de se former sur la pelouse.
Voyons maintenant comment casser cette couche de feutre, à l’aide d’un appareil spécialement conçu pour cette opération : le scarificateur.
Le scarificateur
Comme son nom l’indique, l’appareil dédié à la scarification pelouse s’appelle un scarificateur. Il en existe de plusieurs sortes :
- le scarificateur manuel. Il ressemble soit à un râteau, soit à une sorte de rouleau, et est utilisé pour traiter de petites surfaces. Mais si vous vous sentez d’attaque pour scarifier une surface plus importante à la main, rien ne vous en empêche !
- le sacrificateur électrique. Il ressemble à une tondeuse à gazon et se branche sur le secteur, avec un fil électrique. Il en existe avec ou sans bac de ramassage, et son prix varie entre 80 € et 200 €.
- le scarificateur thermique. Lui aussi ressemble à une tondeuse à gazon, mais fonctionne à l’essence. Il est plus puissant que le scarificateur électrique et est utilisé pour de grandes surfaces.
Habituellement, on conseille le scarificateur électrique pour des surfaces allant jusqu’à 500 m², et le scarificateur thermique pour des surfaces plus importantes. Le prix de ce dernier appareil est par contre beaucoup plus onéreux, les premiers modèles étant à partir de 350 €.
C’est donc principalement la surface à scarifier qui va déterminer l’appareil à utiliser. Pour des petites surfaces, un scarificateur manuel, peu onéreux fera l’affaire. Ensuite, c’est un scarificateur électrique ou thermique qu’il faudra choisir.
Il est tout à fait possible de louer cet appareil. Cela peut s’avérer utile si vous avez pas la place de stocker cet appareil. Cependant, si vous avez juste une petite surface de gazon, acheter un scarificateur manuel peut être un bon investissement.
Comment fonctionne un scarificateur ?
Le fonctionnement d’un scarificateur est simple : il vient griffer le sol directement sur la couche de feutrage. Celle-ci se casse alors en petits bouts, qu’on pourra ensuite ramasser. Il existe deux sortes de griffes :
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- coupe à peigne : c’est la plus simple, elle permet de casser simplement la couche de feutrage
- coupe à couteaux ou à lames : en plus de casser la couche de feutrage, ces griffes aèrent la terre en y creusant de petits trous. C’est ce type de lame que l’on trouve souvent sur les scarificateurs thermiques
Mais attention, avant de se lancer dans cette opération, une préparation du terrain est nécessaire. Voici si dessous la démarche complète à suivre pour scarifier son gazon.
Scarification pelouse : mode d’emploi
Avant toute chose, il faut donc effectuer une petite préparation de son terrain. Commencez donc par :
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- ramasser évidement ce qui traîne sur votre terrain : jeu d’enfants, tuyaux, branches d’arbre. Dégagez bien toute la surface au départ, cela vous fera gagner du temps par la suite.
- tondre votre pelouse à ras, à environ 2 centimètres de hauteur. Cette taille de coupe n’est pas habituelle, puisqu’on conseille d’avoir toujours au minimum 8 centimètres d’herbe sur son terrain. Mais ici, cela permettra d’attaquer plus facilement la couche de feutrage.
- vérifier l’humidité de votre sol. il ne doit être ni trop sec ni trop détrempé. Si il est trop sec, vous pouvez tout simplement l’arroser quelques heures avant la scarification pelouse. Si au contraire il est trop humide, il faudra attendre qu’il sèche un peu. L’idéal serait que votre sol soit juste légèrement humide.
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Ensuite, vous pouvez commencer la scarification pelouse. Pour cela il faut :
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- commencer par régler le scarificateur de manière à ce qu’il griffe la couche de feutrage sur 2 à 4 centimètres. Il ne faut pas chercher à mettre plus long, cela risquerait d’endommager les racines des graminées de pelouse (qui se trouvent sous la couche de feutrage).
- passer le scarificateur en passes croisées. Pour cela, faites par exemple un tour de votre terrain en allant du nord au sud, puis un second tour en allant d’est en ouest.
- ramasser les résidus. Si votre scarificateur est équipé d’un système de ramassage, vous n’avez rien à faire. Sinon, une technique consiste à repasser la tondeuse à gazon et profiter de son système de ramassage. Dans tous les cas, ne laissez pas ces résidus qui étoufferait votre pelouse
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Après avoir scarifier votre pelouse, il se peut que votre gazon ressemble à un champs de bataille ou un terrain de rugby. Pas de panique !
Pour les endroits trop clairsemés, il est possible de ressemer du gazon, avec un semis de regarnissage. C’est d’ailleurs pour cela que les saisons d’automne et de printemps sont optimales, car elles permettront au gazon de bien pousser, avant les premières gelées ou les fortes chaleurs.
Si vous pouvez, essayer de rouler le gazon pour tasser la terre et rechausser les brins d’herbe qui se seraient arrachés pendant la scarification. Vous pouvez en profiter avant pour modifier la structure de votre sol. Par exemple : <ul< <li= » »>si vous avez un sol argileux, semer un peu de sable à la volée. Ce sable rendre votre terrain un petit peu plus léger. ainsi, votre sol retiendra moins l’eau, ce qui limitera la présence de la mousse dans la pelouse.</ul<>
- si votre terre est un peu trop acide, vous pouvez ajouter de la chaux, toujours à la volée. Si vous avez la chance d’avoir une cheminée, vous pouvez aussi utiliser la cendre de celle ci, en lançant une poignée par mètre carré. Cela diminuera l’acidité de votre sol et limitera là aussi la mousse (qui affectionne particulièrement les sols à pH faible – donc acide).
Scarification pelouse : le résumé
Au fil des années, l’apparence de votre gazon peut se modifier : l’herbe peut par exemple commencer à jaunir, le pelouse devenir moins fournie ou moins dense etc. D’autres éléments végétaux peuvent aussi s’inviter, comme la mousse ou les mauvaises herbes.
Il faut donc impérativement entretenir son gazon régulièrement, en désherbant son terrain, en aérant la terre ou tout simplement en le tondant.
La scarification pelouse est l’une de ces tâches d’entretien, que l’on effectue une à deux fois par an, au printemps et/ou à l’automne. Le faire plus souvent ne sert à rien, et risque de fragiliser sa pelouse.
Au fil du temps, une couche végétale de plusieurs centimètres d’épaisseur se forme à la surface du sol. Elle est constituée principalement de mousse, mais aussi de reste de tonte, de feuilles mortes, bref de divers débris végétaux. Cette couche, que l’on appelle « couche de feutrage » ou « feutre », forme une barrière entre le sol et l’air. Elle empêche par exemple le sol de respirer et l’eau de pluie de s’infiltrer.
En conséquence, les racines des brins d’herbe ont moins accès à l’air et à l’eau, et indirectement aux nutriments contenus dans cette eau. Le terrain reste humide en surface, ce qui est justement propice à l’apparition des mousses. Pour résumé : la mousse forme une couche qui retient l’humidité, et cette humidité forme un terrain propice à la mousse !
La solution : une scarification pelouse ! Cela permet de supprimer cette couche de feutre, et donc laissera le terrain respirer, et l’eau s’infiltrer dans le sol.
Scarifier, c’est donc griffer le sol avec un appareil, afin de casser le feutre. Pour cela, on va utiliser un appareil appelé un scarificateur. Il en existe différents modèles, que l’on va choisir suivant la surface de terrain que l’on a.
Le scarificateur manuel, qui ressemble à un râteau, est à utiliser plutôt pour les petits terrains. Comme son nom l’indique, on va frotter manuellement le terrain avec cet appareil, pour arracher la couche de feutre.
Pour les surfaces plus grandes, il faudra s’équiper de matériel plus lourd : un scarificateur électrique ou thermique. Ceux-ci ressemblent à une tondeuse à gazon, et s’utilisent de la même manière (on parcourt son terrain en le poussant), à la différence près qu’on va plutôt faire deux passes croisées.
Si vous n’avez pas la place de stocker l’équivalent d’une seconde tondeuse à gazon, sachez que chacun de ces appareils peut se louer. Néanmoins, cela peut être un bon choix d’investir.
Après avoir cassé le feutre et ramassé les résidus, on pourra si on le souhaite effectuer d’autres tâches d’entretien. Par exemple rouler son gazon, pour rechausser les brins d’herbe qui se seraient arraché pendant l’opération. Ou alors ressemer des graminées, afin de regarnir les zones clairsemées.