Deux solutions existent.

Faire appel à un professionnel, ce qui vous garantie un travail bien fait et un résultat quasi assuré. Ou faire la rénovation soi-même, avec tous les aléas que cela comporte (temps passé, résultat plus incertain etc.) Même si l’on choisit de se débrouiller tout seul, il est quand même intéressant de faire faire des devis, qui sont bien sûr gratuits, et peuvent se demander en ligne en quelques minutes.

 

Lorsque l’on parle de rénovation, on peut distinguer deux cas :

  • la rénovation partielle de la pelouse. Elle consiste à améliorer l’aspect général du gazon en corrigeant les petites imperfections. Par exemple, en supprimant les mousses et les mauvaises herbes. Ou en ressemant des graminées pour obtenir une pelouse plus dense. Cette opération est plus simple que la suivante, mais il y a tout de même des tâches assez longues à réaliser, comme par exemple une scarification. Nous allons voir en détail toutes ces opérations.
  • la replantage complet de la pelouse. Quand la pelouse est trop abîmée (laissée à l’abandon depuis des années, envahie par les mauvaises herbes, complètement brûlée etc.), il peut être utile de la replanter complètement. C’est une opération évidement longue, puisqu’il faudra d’abord supprimer l’herbe existante, pour pouvoir partir de zéro et planter du gazon comme si c’était la première fois. Le résultat sera par contre optimal, puisque vous obtiendrez une pelouse neuve.

A la fin de cet article se trouve un résumé des produits à utiliser, quel que soit le type de rénovation choisie.

Attention, que l’on réalise une rénovation partielle ou un replantage complet, il faudra avoir du temps devant soi ! Différentes opérations sont à effectuer, comme tondre, scarifier, terreauter, arroser etc. Des opérations se font aussi après un certain délai, comme la première tonte qui a lieu environ 1 mois après avoir semé. Étudiez donc bien ces délais pour ne pas partir en vacances alors qu’une opération doit être faite, ça serait dommage !

Refaire son gazon, à quel moment ?

Que l’on replante seulement de la pelouse sur les parties clairsemées ou sur toute la surface du jardin, il faudra dans tous les cas semer de nouvelles graminées. Et celles-ci, fragiles, ont besoin de conditions idéales pour pousser. Pour faire simple, il ne faut pas qu’il fasse trop chaud, ce qui brûlerait les jeunes plants et ralentirait leur croissance, ni trop froid.

Les périodes de gel par exemple sont très mauvaises, de même que les canicules.

On va donc privilégier des périodes où il ne fait ni trop froid (après les dernières gelées de l’année) ni trop chaud (après l’été mais avant l’hiver). Vous l’aurez compris, les périodes idéales pour semer son gazon sont le printemps et l’automne, lorsque les températures sont clémentes. Suivant les régions, semer son gazon se fait donc à peu près de mi-mars à mi-mai, et de début septembre à fin octobre.

Ensuite, on va caler le reste des opérations par rapport à ces dates. Par exemple :

  • lorsque l’on souhaite refaire son gazon entièrement, il vous faudra préparer le sol (tondre à ras, ameublir la terre, niveler le sol – plus d’informations plus loin). Vous estimez qu’il vous faudra 2 semaines pour réaliser ces étapes, et voulez semer votre semis à la fin du mois de septembre ? Il vous faudra alors commencer les opérations aux alentours du 15 septembre, pour être prêt à la fin du mois.
  • vous souhaitez rénover simplement une partie de votre gazon ? Avant de semer, il vous faudra passer un produit anti-mousse et le laisser agir pendant 10 à 15 jours

A quelle fréquence faut-il refaire son gazon ?

Il n’y a pas vraiment de règles, c’est une opération que l’on fait surtout “si on en a besoin”.

  • refaire son gazon entièrement est une opération assez lourde, que la majorité des personnes ne feront jamais. Il faut une raison bien particulière : achat d’un terrain laissé à l’abandon, catastrophe naturelle (inondation, incendie), envie de transformer une prairie en gazon anglais… C’est donc une tâche que l’on effectue extrêmement rarement.
  • refaire son gazon partiellement est par contre une opération que l’on peut effectuer de temps en temps, tous les quatre à cinq ans par exemple. Tout dépend de l’état général de sa pelouse. Les signes qui montrent qu’il faut y penser sont : une herbe jaunie ou plus très dense (la terre est visible par endroits), une présence importante de mousse ou de mauvaises herbes (chardon, pissenlit etc.).

Avec un bon entretien pelouse, on peut augmenter la durée entre chaque réfection de son gazon, puisqu’un bon entretien de sa pelouse passe par une scarification, un arrachage des mauvaises herbes etc. Ce sont d’ailleurs des opérations que l’on retrouvera lorsqu’on refera sa pelouse.

Les étapes pour rénover partiellement sa pelouse

  1. tondre sa pelouse très court. Bien que l’on conseille habituellement de ne pas descende en dessous de huit à dix centimètres, voilà une exception. Vous pouvez cette fois souper votre herbe à environ cinq centimètres. Cela va permettre de faire apparaître le feutrage, c’est à dire la couche constitué de racines des herbes, de la mousse et de divers détritus organiques (feuille morte, résidus de tonte etc.)
  2. passer un produit anti-mousse. Ceux-ci peuvent être sous diverses formes : solides ou liquides. Ils peuvent être aussi contenus dans des engrais, mais éviter pour cette fois cette solution (vous fertiliserez votre pelouse plus tard). Selon les recommandations inscrites sur la boite, laisser le produit agir un dizaine ou une quinzaine de jours avant de ramasser les résidus.
  3. scarifier votre gazon. Cette opération est essentielle puisqu’elle va diminuer l’épaisseur de feutrage. Car celle-ci, si elle est trop épaisse, est néfaste à la bonne santé de votre pelouse. En effet, elle retient l’humidité, entraînant la prolifération de la mousse et empêchant les racines des herbes d’avoir accès à la lumière et à l’oxygène. Une page entière est consacrée à la scarification (technique, matériel employer etc.), je vous invite à la consulter.
  4. semer des graminées sur les parties clairsemées de la pelouse. Si vous en avez la possibilité, reprenez le même mélange que le gazon original. Vous serez sur d’avoir un résultat parfait. si vous n’en disposez plus, vous pouvez acheter ce qu’on appelle un gazon de regarnissage. Pour semer ces graminées, le plus simple est de le faire à la main en ciblant les zones (terre visible, aspect clairsemé, pelouse moins dense). Si la surface est importante, il peut être utile de la séparer en plusieurs carrés, avec des piquets ou un objet posé par terre. Ensuite, concentrez-vous sur un carré, puis passer au suivant etc. Vous serez ainsi sûr de ne pas oublier de parties. Pour rappel, c’est cet ensemencement sur les parties dégarnies que doit se faire au printemps ou à l’automne. Le semis sera ainsi dans les meilleurs conditions pour bien pousser.
  5. terreauter immédiatement après avoir semer. Concrètement, vous allez déposer un peu de terreau aux endroits où vous avez semer votre gazon. Cela permettra de retenir les graines, qui ne se disperseront pas en cas de vent. Cela permettra aussi de plaquer les graminées contre le sol, et de leur fournir des éléments nutritifs indispensables à leur croissance. Cette opération devrait vous prendre quelques heures tout au plus (tout dépend de la surface à terreauter).
  6. rouler votre pelouse, c’est à dire passez un rouleau sur votre terrain pour tasser le terreau déposé et enlever les trous d’air. Cette opération permettra de bien mettre en contact toutes les graminées et le terreau. Cela se fait avec un rouleau de 60 ou 80 kg, que l’on pousse sur son terrain. Il est aussi possible de marcher avec des chaussures à semelles plates. Cela tassera tout aussi bien, mais sera sûrement plus long. A privilégier donc pour les toutes petites surfaces !
  7. arroser régulièrement. Le but de cet arrosage est de laisser la terre toujours un peu humide (mais surtout pas d’avoir une terre détrempée). Il faudra donc arroser faiblement son terrain (pour ne pas obtenir un effet rizière) mais régulièrement (pour avoir toujours une terre humide). Il vous faut donc contrôler régulièrement l’humidité de votre terrain, et être flexible face aux conditions climatiques. C’est donc une période où vous ne pourrez pas beaucoup vous absenter. Préférer arroser tôt le matin ou en fin d’après midi, plutôt qu’en pleine chaleur. Si vous suivez tous ces conseils, vous devriez voir des brins d’herbe sortir de terre au bout de quelques jours. Félicitations, vous venez de refaire votre gazon ! Il reste une petite étape à faire cependant :
  8. la première tonte. Elle a lieu habituellement 20 à 30 jours après avoir semer votre gazon. Contrairement à la tonte avant de passer le produit anti-mousse, il vous faudra cette fois-ci couper l’herbe très haut. En effet, la racine d’une herbe fait environ la même hauteur que la partie visible de l’herbe. En la coupant suffisamment haut, vous permettrez à la racine de rester grande et donc de laisser la pelouse bien ancrée dans le sol. Coupez donc à un hauteur au minimum de 10 ou 12 centimètres.

Suivant votre terrain, il pourra être utile d’épandre de l’engrais pour apporter des éléments nutritifs supplémentaires à votre gazon, comme l’azote, le potassium ou le phosphore. Dans tous les cas, attendez quelques mois après avoir terreauté, car ces éléments nutritifs sont déjà présents dans le terreau que pour avez déposé. C’est de toute façon une bonne habitude à prendre : n’ajoutez de l’engrais que si c’est nécessaire (par exemple votre pelouse jaunie ou ne pousse plus). Cela évitera une surfertilisation.

Les étapes pour replanter complètement votre pelouse

Refaire son gazon complètement est un opération beaucoup plus lourde qu’un simple replantage des parties clairsemées. Cela pourra nécessiter des gros outils (comme la motobineuse), ou alors beaucoup d’huile de coude ! Il faut en effet déjà retirer la pelouse existante et préparer le terrain pour avoir une surface adaptée au nouveau. Ensuite, on pourra planter son nouveau gazon. Cette opération étant assez lourde, il peut être utile de la laisser à un professionnel. En remplissant le formulaire de la page devis, vous aurez rapidement une idée du prix que coûterait une rénovation complète de la pelouse de son jardin.

Si l’on souhaite néanmoins le faire soi-même, on va donc distinguer trois phases : la préparation du sol, le semis et ce qui se passe ensuite.

Phase 1 – Préparation du sol

  1. Tout d’abord, nettoyer le terrain. Cela commence par dégager la surface, notamment en ramassant tout ce qui pourrait traîner sur celui-ci (jouets d’enfants, matériel de jardinage, branches). Puis par une tonte à ras, qui permettra de mettre la couche de feutrage à nu. Enfin, supprimer toutes les mauvaise herbes qui resteraient visibles, et notamment leurs racines.
  2. Ameublir la terre. En retournant la terre sur une profondeur d’une trentaine de centimètre, vous allez permettre à celle-ci de s’aérer et de s’enrichir en matières organiques. Cela va aussi permettre de faire apparaître les racines profondes enfouies dans le sol. Pour réaliser cette opération, on utilise une bêche si la surface à ameublir est petite, ou une motobineuse si elle est plus grande.
    Cet appareil peut être loué à la journée par des société spécialisées. Il permet de vraiment gagner du temps et le résultat sera plus homogène. C’est donc un bon investissement. Pour ameublir votre terre avec la motobineuse, effectuez des passes croisées à vitesse lente. Cela permettra de bien arracher les racines des mauvaises herbes, sans désagréger la terre. A effectuer sur une terre un tout petit peu humide.
  3. Laisser reposer quelques jours : l’herbe et les racines coupées vont sécher au soleil, ainsi il sera plus simple de les ramasser ensuite.
  4. Ramasser tout ce qui reste. Cela concerne les gros cailloux, les morceaux de bois, les végétaux coupés (herbes, racines) mais surtout les dernières mauvaises herbes. Il peut être utile de s’aider d’un outil : le croc. Composé de quatre griffes qui partent à angle droit par rapport au manche, cet outil, une fois planté, sert à ramasser les indésirables dans la terre. En ramenant les griffes vers soit, on peut ainsi récupérer les grosses pierres ou les racines enfouies en profondeur. Très utile don pour éliminer les dernières racines pivotantes des mauvaises herbes.
  5. Si vous souhaitez modifier votre sol, c’est maintenant qu’il faut le faire. Par exemple, si il est pauvre, c’est le moment de mettre de l’engrais sur votre sol. Choisissez en un à diffusion lente, qui stimulera pour longtemps le développement des racines, et fournira des éléments nutritifs aux graminées. Si votre sol est argileux et lourd, vous pouvez plutôt opter pour un amendement de type fumier ou algue, qui apportera non seulement des éléments nutritifs à terre, mais permettra aussi de la rendre plus légère. Enfin, vous pouvez corriger un sol trop acide en ajoutant de la chaux (faites un test de pH de votre terrain avec un testeur de pH que l’on trouve dans les jardineries).
  6. Niveler le sol. Pour cela, avec une pelle, cassez les mottes de terre qui dépassent, rebouchez les trous, tassez la terre. On peut aussi utiliser un rouleau pour aplatir le terrain.

La phase de préparation du sol est la plus ingrate : elle est longue, elle est physique et on ne voit toujours pas le moindre brin d’herbe malgré tous nos efforts. Pourtant, c’est la phase à ne pas négliger et à réaliser consciencieusement : refaire son gazon passe par là et le résultat final en dépend grandement. Courage, la phase suivante est plus simple, moins physique et les résultats sont visibles !

Phase 2 – semer votre gazon

Une fois la préparation du sol terminée, on va pouvoir passer aux choses sérieuses.

  1. Tout d’abord, avant de semer du gazon, il va falloir le choisir. On l’achète sous forme de sac, qui contient un mélange de graminée. Car une pelouse est en fait composée de différentes espèces d’herbes, c’est la proportion de chacune d’entre elles qui va donner ses spécificités au gazon (résistance au piétinement, couleur, densité etc.). Heureusement pour nous, on regroupe ces mélanges par famille. Il ne reste plus qu’à choisir suivant l’usage que l’on souhaite en faire. De la pelouse la plus résistante (mais d’aspect moins homogène) à la plus fragile (et nécessitant plus d’entretien mais plus joli), on trouve : les gazons rustiques, les gazons destinés aux sports et jeux, les gazons de détente et d’agrément et les gazons d’ornement. Il est aussi possible de trouver des mélanges spéciaux, si son terrain est à l’ombre (peu d’exposition au soleil), ou si son sol est très acide.
  2. Une fois son gazon choisit, il va falloir préparer le mélange. C’est très simple à faire, mais il faut y penser. Comme on trouve dans le sac différentes espèces de graminées, avec des graines plus ou moins lourdes, il faut absolument le mélanger avant de semer. Sinon, on risque de semer d’abord les espèces à graines légères, puis les espèces à graines lourdes. Et la pelouse aurait un aspect irrégulier.
  3. Enfin, on peut semer son gazon ! Revoici des conseils pour bien semer :
    • ne pas semer quand il y a du vent ! Les graines s’envoleraient et le résultat serait clairsemé.
    • respecter les quantités inscrites sur le sac de graminée (par exemple 1 kilogramme de graines pour 35 mètres carrés de terrain).
    • divisez votre terrain en carrés, à l’aide de ficelles ou de marques laissées au sol. Il sera plus simple de se concentrer sur une petite surface, et vous ne risquez pas d’oublier des parties.
    • si vous semez votre gazon à la main, avancez en lignes droites, toujours à la même vitesse et semez toujours au même rythme. Essayez d’agir comme un robot, de manière régulière.
    • il est aussi possible d’utiliser un appareil : l’épandeur automatique ou le semoir à roues. Dans ce cas, régler l’appareil en fonction des doses prescrites sur la boite ou le sac.
    • mettre plus de graines sur les bords des terrains.

Phase 3 – après avoir semer

  1. Juste après avoir semé votre gazon, ratissez votre terrain pour faire pénétrer les graines et les enterrer. N’enfoncez pas trop votre râteau, 1 centimètre suffit. Il ne s’agit pas non plus de les déplacer, donc faites un aller retour et c’est tout. Attention, pour marcher sur un sol où vous venez de semer, utilisez des chaussures à semelles plates.
  2. Terreautez votre terrain, c’est à dire ajoutez une fine couche de terreau (environ 1 centimètre de hauteur). Cela va d’une part plaquer les graines contre le sol et les empêcher de s’envoler en cas de vent, et d’autre part apporter des éléments nutritifs pour les futurs jeunes plants.
  3. Passez un rouleau, afin de tasser cet ensemble de terre, graines et terreau. Cela se fait avec un rouleau de 60 à 80 kilos environ, que l’on va passer lentement sur toute la surface de son terrain. Cela se pratique sur un sol sec (sur sol humide, le poids du rouleau pourrait faire remonter l’eau à la surface). Choisissez bien un rouleau avec des bords arrondis, afin de ne pas faire de marques.
  4. Arrosez juste assez pour avoir un terrain humide. Attention à ne pas arroser de trop, il ne faut surtout pas qu’il y ai de flaques. A moins qu’il ne pleuve, vous allez devoir arrosez comme ça votre terrain régulièrement, de manière à toujours avoir un sol humide, idéalement jusqu’à la première tonte.
  5. Vérifiez souvent la présence de mauvaises herbes, et désherbez s’il le faut, en prenant soin d’éliminer les feuilles et les racines. Vous pouvez pour cela vous aider d’un couteau désherbeur.
  6. Repassez un coup de rouleau quand les brins ont atteint une hauteur de 5 centimètres environ. Cela aura pour effet de ancrer les herbacées dans le sol. ainsi les herbes seront plus résistantes.
  7. Tondez votre pelouse quand elle aura atteint une hauteur de 8 à 10 centimètres. Régler la hauteur de coupe sur 5 centimètres au minimum.
  8. Passez une dernière fois le rouleau, qui tassera les brins d’herbe ayant été un peu arraché par la tonte. A ce stade, votre pelouse sera déjà moins fragile.

En résumé

  • Les produits à utiliser pour une rénovation partielle :
    1. Un produit anti-mousse
    2. Un semis de regarnissage
    3. Du terreau
    4. De l’eau
    5. De l’engrais (éventuellement)
  • Les produits à utiliser pour une rénovation complète :
    1. Un semis spécifique, par exemple un semis « rustique » ou un semis « sport et jeux »
    2. Du terreau
    3. De l’engrais
    4. De l’eau

Même si l’on décide de refaire sa pelouse soi-même, demander un devis à un jardinier est un bon réflexe. N’hésitez pas, c’est gratuit et rapide !

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